Des Changements Importants Dans Le Domaine De L’énergie
C’est dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre que le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a adopté le 17 novembre 2021 le Règlement sur les appareils de chauffage au mazout. Le règlement qui entrera en vigueur dès décembre, stipule que l’installation d’un appareil fonctionnant au mazout sera interdite dans le cadre de nouvelles constructions résidentielles. On compte parmi ces appareils les générateurs d’air chaud, les chaudières et les chauffe-eaux fonctionnant même seulement en partie au mazout.
Benoit Charrette, ministre du MELCC, a également annoncé que l’installation de tels appareils dans les nouvelles constructions ne sera pas la seule interdiction qui sera mise en place dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Dès le 31 décembre 2023, les bâtiments existants auront désormais interdiction de remplacer un appareil de chauffage au mazout par un appareil fonctionnant au moyen de combustibles fossiles. En d’autres termes, les propriétaires du Québec ne pourront plus remplacer un système au mazout par un système fonctionnant au gaz naturel ou encore au propane.
L’impact Environnemental du Mazout et des Combustibles Fossiles
Aujourd’hui au Québec, encore 200 000 ménages chauffent à l’aide d’un système de chauffage au mazout. Soit un peu moins de 6% des quelques 3.5 millions de ménages que compte la province. Malgré le fait qu’en 2021 le pourcentage des ménages qui ont encore recours au mazout est minime, la pollution générée par ces systèmes elle, est considérable. Pour mettre les choses en perspective, le mazout est plus polluant que le gaz naturel par un facteur de 1.4, et 102 fois plus polluant que l’hydroélectricité.
Bien entendu, le mazout n’est pas seulement responsable d’importantes quantités d’émission à GES puisqu’il contribue aussi grandement au smog que l’on retrouve principalement dans les zones urbaines. Il est aussi particulièrement nocif pour la faune et la flore lorsqu’une fuite se produit dans un réservoir mal entretenu, ayant comme conséquence une contamination des sols pouvant nuire à la santé d’animaux sauvages et de la végétation environnante. De plus, la décontamination des sols est un processus couteux pour les propriétaires, la facture pouvant parfois s’élever à $5,000 ou plus.
L’interdiction du mazout dans les nouvelles constructions n’apportera cependant pas de changements considérables puisqu’entre 2014 et 2018, aucun ménage au Québec n’a fait l’installation d’un appareil de chauffage au mazout. La nouvelle règle concernant les bâtiments existants qui entre en vigueur à la fin 2023 sera la principale responsable pour la diminution des GES dans le milieu résidentiel.
Les Solutions et Autres Alternatives
Le mazout étant désormais interdit et les combustibles fossiles faisant face au même sort dès la fin de l’année 2023, l’alternative non seulement la plus évidente mais aussi la plus utilisée aujourd’hui est le chauffage électrique. L’hydroélectricité, particulièrement celle du Québec est bien moins polluante que le mazout et est une solution abordable pour les propriétaires de maisons ou de petits immeubles locatifs ayant besoin de mettre à jour leur système de chauffage.
Une autre option s’offrant aux gens cherchant à effectuer des rénovations sont les systèmes de chauffage biénergie, dont les granules de bois qui sont une forme d’énergie propre. Peu importe vers quelle solution les propriétaires choisissent de s’orienter. Ll existe plusieurs systèmes de chauffage qui sont non seulement abordables lors de l’installation et à l’utilisation, mais aussi significativement moins nocifs pour l’environnement et la santé publique.
Un Côté Positif – des Subventions Offertes Pour la Conversion de Systèmes Polluants Vers L’électricité
Bien qu’à compter du 31 décembre 2023 les propriétaires de bâtiments existants n’auront plus l’option de remplacer leur ancien système par un nouveau système au mazout ou aux combustibles fossiles, une solution intéressante s’offre à eux. Le programme Chauffez Vert visant à aider les propriétaires à faire la conversion du mazout vers des formes d’énergie renouvelables dont l’électricité sera maintenu jusqu’en 2026 au minimum. Pour l’occasion, une somme de $134.5 millions a été injectée dans le programme.